La souffrance au travail
La souffrance au travail est devenue un mal du siècle. Tous les individus, quelles que soient leur personnalité, leur âge, leur histoire, leur sexe peuvent être exposés aux risques psycho sociaux.
On en parle, on « colloque », on répertorie, on voudrait prévenir.
Mais le fléau augmente telle une épidémie.
Comme pour de nombreuses violences intimes, les chiffres ne disent pas toute la souffrance liée au travail.
Les langues se délient, certes !
Mais beaucoup taisent encore ce qu’ils vivent pour différentes raisons.
Les freins à la parole sur la souffrance au travail
- Des dénis de réalité
- Des culpabilités
- Les peurs
- Le regard des autres
- Tout ce que cela peut remettre en question (et la liste est longue !)
- Le sentiment de n’avoir aucun pouvoir de changement
Des origines diverses à la souffrance au travail
- Un déséquilibre vie privée/vie professionnelle
- Connexion permanente à l’univers professionnel
- La pression
- Les délais trop court
- Le cumul d’emplois,
- L’isolement
- La masse de travail par salarié
- Le manque de solidarité
- Le harcèlement moral
- L’éloignement et le transport
- Le manque de valorisation
- Le harcèlement sexuel
- Le bruit
- La méchanceté
- …
Mon expérience
J’ai souffert par le travail. J’ai failli en mourir !
Je me suis faite aidée comme j’ai pu. Cela a pris du temps pour trouver les bons interlocuteurs, parmi mon médecin généraliste qui n’a pas compris, les psychothérapeutes dont certains ont eu une approche culpabilisante en voulant aller trop vite et d’autres qui m’ont donné les bonnes clés, le médecin du travail à la botte du patron qui ne comprenait pas ce que j’essayais de crier, le syndicat qui a ouvert des portes, mon coach qui a cru en moi.
J’ai trouvé une issue dans ce sombre tunnel.
Ceux qui m’ont le plus aidé étaient ceux qui savaient de quoi je voulais leur parler : ceux qui avaient la capacité d’accueillir comme ils avaient eux-mêmes été accueillis, ceux qui avaient des mots à mettre sur mes maux. Souvent, ils avaient dû les trouver eux-mêmes dans leur propre histoire, leurs propres ressources. Ils étaient tous des professionnels, mais pas tous n’ont pas su me transmettre les clés.
Puis il y a eu aussi des amis de parcours, ceux qui ont tendu des mains quand d’autres tournaient le dos, ceux qui ont sur entendre même quand mes cris étaient silencieux.
Et vous ?
Si vous allez au travail la boule au ventre, sans pouvoir remettre quoi que ce soit en question, c’est déjà le signe d’une grande souffrance.
Et même si, vous n’avez pas les mots, agissez avant que cela devienne plus compliqué. Osez en parler à la bonne personne. Faites-vous aider surtout, si vous ne voyez déjà pus comment y remédier, comment vous en sortir.
L’adage populaire dit qu’il vaut mieux prévenir que guérir, j’ai envie de dire : il vaut mieux en parler, pour trouver des solutions plutôt que mourir. Vous n’êtes ni seul, ni plus faible, ni plus fort …